Il se produit plusieurs centaines de tremblements de terre chaque année au Québec, répertoriés principalement dans trois zones distinctes, soit Charlevoix-Kamouraska, Ouest du Québec et Bas-Saint-Laurent-Côte-Nord. Rares sont ceux qui causent des dommages, mais quelques tremblements de terre d’une magnitude de 6 à 7 sur l’échelle de Richter ont tout de même été répertoriés au Québec depuis les débuts de la colonie française.
C’est de notre préparation actuelle que dépendra notre qualité de vie après un gros tremblement de terre. Êtes-vous bien préparés pour survivre à une telle catastrophe et à reprendre rapidement une vie normale après?
La Grande Secousse du Québec vous donne l’occasion de mettre en pratique la technique la plus sécuritaire qui soit lors d’un séisme majeur : « se baisser, s'abriter et s'agripper ». L'exercice de la Grande Secousse a été conçu pour vous encourager, votre famille, votre communauté, votre école, ou votre organisation à passer en revue et à mettre à jour votre plan de mesures d’urgence ainsi que votre matériel de survie et à sécuriser votre espace de vie, afin de limiter les risques de blessures, les pertes en vies humaines et les dégâts matériels.
Vous trouverez plus d’information ci-dessous. Consultez aussi la foire aux questions.
Vous inscrire aujourd’hui à la Grande Secousse, c’est permettre à votre organisation ou à vous-même :
La zone sismique de Charlevoix-Kamouraska
Cette zone est la plus active du Québec. Elle longe le fleuve Saint-Laurent, en partie dans les MRC de Charlevoix et de Charlevoix-Est, sur la rive nord, et les MRC de l’Islet et de Kamouraska, sur la rive-sud.
Le tremblement de terre de Charlevoix de 1663 est le plus fort à avoir été documenté au Québec. Sa magnitude est estimée à 7 et son intensité maximale, selon l’échelle de Mercalli modifiée, à MM IX. Il a été ressenti jusqu’en Nouvelle-Angleterre et a causé de nombreux glissements de terrain, notamment le long du fleuve Saint-Laurent, aux Éboulements dans Charlevoix et le long des rivières Saint-Maurice, Shipshaw, Betsiamites, Pentecôte et Batiscan. Des cheminées ont été endommagées aussi loin qu'à Trois-Rivières et à Montréal.
Le tremblement de terre de 1925, d’une magnitude de 6,2, avec son épicentre près de Rivière-du-Loup, a été le plus fort enregistré au Québec au cours du XXe siècle. Il a été ressenti à plus de 1 000 km avec une intensité maximale de MM VIII. Les dommages ont été importants dans la zone près de l’épicentre, de même qu’à Québec et à Shawinigan.
La zone sismique de l’ouest du Québec
Cette zone comprend la vallée de l’Outaouais, la région comprise entre Montréal et le Témiscamingue ainsi que les régions des Laurentides et de l’est de l’Ontario. À noter que les régions urbaines de Montréal, d’Ottawa-Gatineau et de Cornwall sont comprises dans cette zone.
Un tremblement de terre d’une magnitude de 5,0 est survenu le 25 juin 2010 près de Val-des-Bois et de Gracefield, en Outaouais. Quelques conséquences ont été signalées, telles que des pannes d’électricité, des glissements de terrain à Notre-Dame-de-la-Salette et à Mulgrave-et-Derry ainsi que des dommages constatés à l’approche d’un pont à Bowman. Heureusement, on n’a déploré aucun blessé ni aucune victime. N’étant pas habitués à faire face à ce genre d’événements, les citoyens, surpris par la force du séisme, étaient peu préparés à atténuer les conséquences de ce sinistre.
La zone sismique du Bas-Saint-Laurent-Côte-Nord
Cette troisième zone se situe dans l’estuaire du fleuve Saint-Laurent, entre la région de la Côte-Nord et celle du Bas-Saint-Laurent. Quoique plusieurs séismes aient été enregistrés et ressentis au fil des ans, aucun séisme majeur ne s’est produit dans cette zone.
Les autres régions
Occasionnellement, des tremblements de terre peuvent avoir lieu ailleurs au Québec.
Ainsi, le tremblement de terre de magnitude 5,9 au Saguenay en 1988 a été le plus fort enregistré au cours des 50 dernières années dans l’est de l’Amérique du Nord. Il a eu des effets jusqu’à Montréal. Ce tremblement de terre a causé des dommages à des bâtiments, comme à l’ancien hôtel de ville de Montréal-Est. Ce tremblement de terre avait occasionné des dommages matériels et des pertes financières évalués à plusieurs millions de dollars. Selon les données de la Direction du rétablissement, le ministère de la Sécurité publique avait alors déboursé 6 millions de dollars (actualisés en dollars de 2012) en aide financière à la suite de cet événement. En 1995, le gouvernement avait estimé y avoir consacré 40 millions de dollars, donc 30 millions pour la réfection d’écoles.
La pointe extrême nord du Québec (la péninsule de l’Ungava) est aussi reconnue comme une zone sismique. Un séisme de magnitude de 6,3 s’y est produit en 1989.
Source : LAMONTAGNE, Maurice et MARCEAU, Pascal. « Le Québec compte trois zones sismiques importantes », InterAction, volume 4, numéro 1, printemps 2013, p. 12.
Pour en savoir plus sur les risques sismiques au Québec et partout au Canada, consultez les sites ci-dessous :
Ministère de la Sécurité publique
Les zones sismiques dans l'Est du Canada
Urgence Québec : Tremblements de terre
Informations générales sur les tremblements de terre
Pourquoi est-il important de s’exercer régulièrement à se baisser, à s’abriter et à s’agripper? Pour réagir promptement, il faut s’exercer souvent. Si un séisme se produit, il est possible que vous n’ayez que quelques secondes pour vous protéger avant que le choc ne vous fasse chuter, ou ne fasse tomber un objet sur vous. Vous serez mieux préparés à réagir si vous maîtrisez bien la méthode « se baisser, s’abriter et s’agripper ».
Lors d’un tremblement de terre, les blessures sont rarement causées par les secousses elles-mêmes. Les murs qui s’écroulent, les toits qui s’effondrent, les vitres qui volent en éclats et les objets qui sont projetés représentent des risques de blessures. Il est extrêmement important de se déplacer le moins possible pour s’abriter. La plupart des blessures surviennent lorsque les personnes parcourent une trop longue distance pendant les secousses.
Observez votre milieu de vie. Que vous soyez à la maison, à l’école ou au bureau, repérez déjà les abris sûrs, par exemple sous les meubles solides ou contre les murs intérieurs, pour réagir rapidement quand la terre commencera à trembler. Évitez les pas inutiles pour réduire les risques de blessures causées par la projection de débris. Se mettre à l’abri rapidement peut sauver une vie.